article réalisé par Léa et Victor

La peinture

Peindre était une chose complexe. Il fallait trouver la matière colorante, la préparer, puis l’appliquer contre les parois de la grotte.

Photographie H. Paitier, livre « Saulges et la Préhistoire en Mayenne » de Jacques Naveau.
Le cheval 11, relevé, reproduit par Léa.

Pour la couleur, ils utilisaient : de l’argile pour le blanc, des charbons de bois pour le noir et de l’ocre (une terre colorée). L’ocre peut faire plusieurs teintes qui vont du rouge au jaune et que l’homme de Cro-Magnon savait modifier en la chauffant. Ils préparaient l’ocre en broyant la terre avec un pilon (bout de bois qui sert à écraser)

Un pilon.

dans un petit creux dans une pierre. Une fois réduite en poudre, on pouvait utiliser l’ocre telle quelle ou en la mélangeant dans de l’eau. Cela dépendait de la façon d’appliquer la couleur sur les parois.

Photographie H. Paitier, livre « Saulges et la Préhistoire en Mayenne » de Jacques Naveau.

La méthode la plus simple de mettre de la peinture sur la paroi était avec le doigt. Ils pouvaient aussi utiliser des pinceaux en touffe d’herbe ou en crin de chevaux sauvages. Dans ces deux cas, l’ocre devait être mélangé dans l’eau.

Les Cro-Magnon projetaient aussi directement la poudre sur la paroi. Comme les grottes sont toujours humides, la poudre collait à la paroi. C’était la meilleure méthode pour faire les grandes plaques de couleurs qui couvrent le corps des animaux.

Ils avaient sans doute plusieurs systèmes pour projeter la poudre. L’un d’eux nous est connu : il faut prendre un tube creux, par exemple un os, et le remplir de poudre. On met l’une des extrémités (l’un des bout) du tube dans la bouche, on se place à une dizaine de centimètres de la paroi, et on souffle.

Les artistes de l’époque ont adapté leurs techniques à l’aspect des parois, à la nature des roches, et à l’imperfection des surfaces.

La gravure

Les outils de silex étaient l’instrument idéal pour graver la surface de petits objets en os ou la paroi des rochers.

Le cheval Thibaut

Dans ce dernier cas, l’opération était évidemment plus difficile. Des préhistoriens ont essayé les techniques des Cro-Magnon et se sont rendu compte qu’il fallait passer près de cinquante fois un burin de silex contre la paroi pour creuser une rainure d’un ou deux millimètres de profondeur. Graver de cette façon plusieurs animaux de grande taille devait être un travail considérable !

Nous avons vu une toute petite tête gravée de rhinocéros laineux dans la grotte Margot.

Musée de la Préhistoire - Grottes de Saulges
info document info document info document IMG 20191114 151601