Le jeudi 23 mai, nous sommes allés chez Charlotte et Louis, les voisins de notre école, pour les interroger sur le passé de Broualan. Ils nous ont chaleureusement et généreusement reçus. Clarisse en a rédigé le compte-rendu.

Charlotte est née au milieu des années 30.

Pendant son enfance, il y avait 18 commerces à Broualan : 1 boulangerie, 4 épiceries, 3 bouchers, 2 menuisiers, 5 cafés, 2 cordonniers et 1 forgeron.

Charlotte a toujours habité à Broualan et quand elle s’est mariée avec Louis à l’âge de 19 ans et lui à 21 ans, ils ont repris la ferme du tonton de Charlotte. Avant qu’ils s’y installent, un bout de leur maison était au forgeron du village : ils ont gardé un souvenir de cette époque !

L’enclume du forgeron de Broualan

La mairie était à la place de l’actuelle école et donc les gens se mariaient dans l’école. Ils nous ont raconté comment ils cultivaient le tabac, et montré un pied de tabac qu’ils ont gardé :

Un pied de tabac qui a poussé à Broualan

Ils ont tous les deux connus la guerre (la Seconde Guerre Mondiale), ils racontent que ça a été terrible à Broualan et nous ont donné des exemples : sa voisine, qui était Résistante, a été fusillée par la milice allemande.

Il n’y avait qu’un téléphone à Broualan, ou plutôt une cabine téléphonique, et elle était dans une épicerie du bourg.

Il y avait aussi un presbytère (la maison du curé) et beaucoup plus de champs car ils étaient beaucoup plus petits (c’était avant le remembrement).

Ils ont commencé l’école à 6 ans et Charlotte a arrêté à 13 ans, Louis à 12 ans car leur famille avait besoin d’eux dans les champs.

Il n’y a que 2 enfants de l’année de Louis qui ont continué l’école et qui sont allés au collège. Il n’y a eu que 2 enfants de sa génération car il fallait avoir un trousseau ; un trousseau c’est avoir des tenus propres pour tenir du lundi au samedi parce qu’ils devaient dormir sur place, au collège de Dol-de-Bretagne, c’était un internat.

Clarisse